Affaire Bygmalion : Jean-François Copé démissionne de la présidence de l'UMP



Englué dans une affaire de surfacturations présumées au sein de l'UMP, le président du parti a annoncé qu'il quitterait ses fonctions le 15 juin, avec toute la direction de l'UMP.

 

 

Il s'est résigné. Jean-François Copé a été poussé à la démission de son poste de président de l'UMP, mardi 27 mai, lors du bureau politique de l'UMP organisé à l'Assemblée nationale. Son départ sera effectif le 15 juin, et concerne également l'ensemble de la direction du parti. Le patron du mouvement, attaqué par de nombreux ténors pour son rôle présumé dans l'affaire Bygmalion, avait d'abord proposé de ne pas se représenter lors d'un congrès extraordinaire en octobre 2014.
Quelques minutes plus tôt, François Fillon, son principal rival depuis la guerre des chefs de novembre 2012, avait exigé du président qu'il se mette "en réserve" du parti "pendant la durée de l'enquête" judiciaire sur des malversations présumées durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, en lien avec la société de communication Bygmalion. "Il n’y a aucune autre voie qui soit conforme aux valeurs que nous prétendons incarner et à l’intérêt de notre mouvement", avait lancé l'ancien Premier ministre.
Jean-François Copé a fini par se ranger à cette exhortation. Selon le sénateur Gérard Larcher, une direction collégiale transitoire, menée par le trio d'anciens Premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, sera mise en place.

 

 







Affaire Bygmalion: l'intégralité de l'interview-vérité de Jérôme Lavrilleux - 26/05







Le pire du pire de Jean-François Copé

 

 

1 – Le point sexe : “A poil le bébé, à poil la baby-sitter, à poil les voisins, à poil la mamie, à poil le chien”
En février dernier, Jean-François Copé s’en prend à Tous à poil, petit livre destiné aux enfants pour penser la nudité autrement. Les gros, les jeunes, les glabres comme les poilus… Tout le monde y passe, et ça le fait hurler : “A poil la maîtresse… vous voyez, c’est bien pour l’autorité des professeurs !” Conservateur, Jean-François Copé? Du tout. “On dit qu’on est réac ! Ah bon !” s’exclame-t-il quelques jours plus tard, alors qu’un journaliste le questionne à propos de la “théorie du genre”.


2 – Le point bling-bling : “Tu comprends, si on n’a ici que des gens qui se contentent de 5 000 euros par mois, on n’aura que des minables.”
En 2012, les journalistes Sophie Coignard et Romain Gubert révèlent cette petite phrase dans leur livre L’Oligarchie des incapables (éd. Albin Michel). Jean-François Copé l’aurait prononcée en off, en référence aux parlementaires qui ne cumulent pas de mandats. La formule est démentie par le député-maire de Meaux, mais elle a le temps de faire le tour de la Toile.

3 – Le point traumatisme : “Je suis profondément choqué”
Lorsqu’il ne se prend pas pour Mélenchon, Jean-François Copé travaille ses gimmicks. Son préféré, son cri du cœur : “Je suis profondément choqué!

 




Eternel scandalisé, en syncope quasi permanente, Jean-François Copé fustige Taubira qui ne chante pas La Marseillaise, décrie le RSA, hallucine sur le “racisme anti-Blanc“. Sans cesse, il s’offusque. D’ailleurs – faut-il s’en étonner ? – il a toujours été comme ça.



4 – Le point lol : le “pain au chocolat”-gate

L’affaire du pain au chocolat ne peut pas être condensée en une seule petite phrase. Lorsqu’en octobre 2012, Jean-François Copé évoque un jeune qui se serait fait “arracher son pain au chocolat par des voyous, qui lui expliquent qu’on ne mange pas pendant le ramadan”, il ne se doute pas qu’il relance un débat qui tient à cœur à toute la France. Depuis, le pain est chocolat est devenu un concept, un mème, une vaste blague d’envergure nationale.


5 – Le point final

Si le pain au chocolat n’arrive pas en tête de ce top, c’est que palme de la sortie incongrue revient à une autre petite phrase – plus ancienne, mais qui prend, à l’aune de l’actualité, un tour particulier.

Nous sommes en juin 2009. “Je sais qu’en ce moment, tout est bon pour expliquer que je suis le bad boy”, déclare, à propos du climat tendu à l’Assemblée nationale, celui qui est alors président du groupe UMP. “Je vous assure qu’il va falloir se lever tôt pour le montrer avec des faits, parce que je ne suis pas comme ça. En fait, je suis un très brave type.”




 Jean-François Copé
 ump
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