Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a récusé
«Le projet de loi n'instaure aucune "surveillance de masse"», écrit vendredi le ministre dans une lettre adressée à Christine Lazerges, la présidente de la CNCDH qui a émis la semaine dernière de vives critiques sur ce texte. Elle s'inquiétait notamment de la «surveillance généralisée et indifférenciée» prévue par les moyens accordés au services de renseignement appelant à «ne pas créer une société du soupçon permanent».
Réponse point par point sur 14 pages
Dans sa lettre, transmise à l'AFP par Beauvau, le ministre réfute point par point, en 14 pages, les arguments développés par la CNCDH. Il regrette que celle-ci «n'ait pas souhaité (l)'auditionner», et assure que le projet de loi «n'a pas été préparé dans l'urgence».
Le ministre fait valoir que le «respect des principes» prohibant toute «surveillance de masse et généralisée» est «placé sous le contrôle d'une autorité administrative indépendante»,
Il réfute les critiques émises par la CNCDH sur cette commission dont la «composition», dit-il, offre toutes les «garanties». «Loin d'y porter atteinte, le projet de loi renforce (...) l'effectivité des pouvoirs du juge pénal à l'égard des activités de renseignement», affirme Bernard Cazeneuve.
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